L’Europe veut autoriser le retour à la vente d’ivoire.
C’est à ne plus rien y comprendre. Alors que les pays africains se mobilisent et militent, tant bien que mal, pour une interdiction totale et mondiale du commerce d’ivoire, l’Union Européenne s’y oppose et fait savoir qu’elle préconise plutôt l’ouverture d’un marché légal.
Selon l’Union Européenne, la vente de produits légalisés pourrait permettre de mieux lutter contre le braconnage et promouvoir la conservation des éléphants.
Près de 30 nations africaines, stupéfaites, se sont élevées face à cette position de l’Union Européenne et évoquent une mesure contreproductive et insensée.
Au regard d’une politique similaire préconisée une dizaine d’années plutôt, qui avait induit une extinction massive de l’espèce, l’inquiétude des pays africains est légitime.
Depuis le début des années 80, près de 60 % de la population d’éléphants d’Afrique a été décimée. Aujourd’hui certaines voix s’élèvent et font état d’un taux de mortalité de près de 30000 éléphants par an. À ce rythme, l’espèce pourrait avoir disparu dans moins de 25 ans.
Il est urgent que les prises de position soient globalisées et que l’intérêt de l’espèce prime avant tout.